DICTIONNAIRE ELECTRONIQUE DE L'ACADEMIE NATIONALE DE PHARMACIE
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Mot de la semaine Kétamine :
- n. f. (DCI). Inhibiteur allostérique du récepteur de l'acide N-méthyl-aspartique (NMDA). À forte dose, agit aussi sur d'autres récepteurs, comme les récepteurs des opiacés, et sur des canaux ioniques comme les canaux calciques dépendants du potentiel. La kétamine exerce de nombreux effets pharmacologiques : anesthésie, analgésie, hypertension artérielle, augmentation du tonus musculaire, bronchodilatation. Elle a également des effets psychopharmacologiques : hallucinations, perte de mémoire à court et à long termes, perte de conscience.
Inscrite sur la liste des Médicaments essentiels de l'OMS et à la Pharmacopée Européenne, monographie 07/2011, 1020 (chlorhydrate de).
Principalement utilisée pour induire et maintenir l'anesthésie générale en médecine humaine et médecine vétérinaire (anesthésie dissociative), souvent en association avec un sédatif. Son usage est détourné illégalement comme agent psychédélique. La forme injectable est classée comme stupéfiant. La kétamine peut entraîner, chez le consommateur régulier, des troubles psychologiques du type paranoïa et égocentrisme. Des recherches sont en cours sur son utilité potentielle pour traiter la douleur, la dépression, l'alcoolisme et la dépendance à l'héroïne. La kétamine utilisée est le composé racémique (mélange des deux énantiomères S et R). En 2018 ont été publiés des résultats très positifs sur l’utilité de l’énantiomère S(+) ou eskétamine dans le traitement des dépressions résistantes.
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Lettre scientifique de l'Académie de pharmacie (extrait de la lettre du 22 juin 2018) :
Des biomarqueurs volatils identifiants des infections paludéennes symptomatiques, ou non.
L’un des défis majeurs de la lutte contre le paludisme reste l’identification des patients asymptomatiques qui forment un immense réservoir caché de propagation de la maladie alors que les méthodes diagnostiques courantes ne sont pas adaptées à une utilisation à grande échelle. Il se fait que l’infestation parasitaire induit un changement d’odeurs de la peau qui favorise l’attirance du moustique vecteur pour l’hôte parasité. Grâce à une vaste collection de composés volatils émis par la peau, établie au Kenya à partir de personnes infestées, il a été établi un profil odoriférant caractéristique du niveau de parasitisme montrant une divergence notable entre les patients symptomatiques et asymptomatiques. Les patients ont été classés en 3 catégories : non infectés (sains), faiblement infectés asymptomatiques et symptomatiques. Les composés volatils ont été prélevés au bras ou au pied grâce à un manchon en téflon posé sur le membre pendant une heure. Le contenu a ensuite été piégé au travers d’un filtre polymère adsorbant, puis analysé par chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse : seuls les composés représentant plus de 75 % de l’échantillon en concentration ont été inclus dans l’analyse faisant appel à l’apprentissage-machine. L’algorithme a permis d’identifier un ensemble minimal de composés permettant de classer les patients dans l’une des 3 catégories ; le modèle ayant été conçu pour avoir une grande sensibilité (capacité à détecter les vrais positifs) plutôt qu’une grande précision. Ainsi, le modèle est capable d’identifier les infections asymptomatiques avec une sensibilité de 100 %, alors que l’examen microscopique est quelquefois négatif (faux négatif). Ces résultats indiquent que les biomarqueurs volatils identifiés émis au travers de la peau sont prédictifs de l’infection palustre et sont des outils diagnostiques précieux, potentiellement utilisables sur le terrain.
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Nouveautés sur le site depuis la dernière lettre électronique
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Agenda des prochaines séances 2° SEMESTRE 2018 |
- 3 Octobre 2018 : séance dédiée : "Médecine personnalisée : pour qui ? Pour quel avenir ?"
- 17 octobre 2018: séance thématique : "Problèmes de qualité des médicaments dans les pays émergents à faible et moyen revenu (exemple des pays francophones)"
- 7 novembre 2018: séance académique
- 14 novembre 2018 : séance bi-académique : "Médicaments hors AMM" (avec l'Académie de Médecine)
- 5 décembre 2018 : séance académique
- 19 décembre 2018: séance solennelle.
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