Séance académique et conférence Hygia

Séance uniquement en visioconférence et retransmise en direct via Youtube : https://youtu.be/5w-qmpIgBZs
Conférence Hygia
"Inflammasomes et réponses immunitaires", par Étienne MEUNIER

Actualités Thérapeutiques

"Vaccins ARN, tests, stratégie et COVID-19 : le point 2021"

Introduction par Odile LAUNAY

"Vaccins et médicaments ARN : évolution ou révolution ?", par Patrick COUVREUR

"Les tests Covid-19 : passé, présent et futur", par Liliane GRANGEOT-KEROS

 

Séance académique

Mercredi 3 novembre 2021 à 14 h 00

 


Conférence Hygia

« Inflammasomes et réponses immunitaires »
Étienne Meunier, Institut IPBS, Toulouse

Diapositives présentées

Vidéo de la présentation

 


 

1-      Activités administratives de l’Académie

Informations du Président

Informations de la Secrétaire Perpétuelle

Diapositives présentées

2-       Actualités thérapeutiques

« Vaccins ARN, tests, stratégie et COVID-19 : le point 2021 »

Introduction par Odile Launay, membre de l’académie nationale de Pharmacie

Diapositives présentées

Video de la présentation

2.1 Exposés (20 min)

« Vaccins et médicaments ARN : évolution ou révolution ? »

Patrick Couvreur, Professeur Émérite, Université Paris-Saclay, Président Honoraire de l’Académie nationale de Pharmacie

Diapositives présentées

Video de la présentation

Les catastrophes sanitaires sont parfois à l’origine de grandes découvertes qui, en apportant une contribution importante à la prévention ou au traitement de maladies graves peuvent faire date dans l’histoire médicale de l’humanité. C’est le cas de l’épidémie du SARS-CoV-2 au cours de laquelle les chercheurs n’ont jamais été aussi vite : en quelques semaines ils ont réussi à décrypter le génome du virus et en moins d’une année, une toute nouvelle génération de vaccins a fait son apparition. Le principe en est très simple : un ARN-messager (ARNm) modifié est encapsulé au sein de nanoparticules lipidiques. La séquence codante de l’ARNm permet de produire la protéine « spike » du virus et induire l’immunité vaccinale, tandis que la nanoparticule lipidique va servir de transporteur pour délivrer l’ARNm à l’intérieur des cellules immunocompétentes. L’arrivée rapide de deux vaccins anti-COVID à base d’ARNm avec une couverture vaccinale importante (de l’ordre de 90%) et peu d’effets indésirables a pu donner l’impression qu’il s’agissait d’une découverte « tombée du ciel ».  Il n’en est rien : depuis sa découverte en 1961 l’ARNm a fait l’objet de nombreux travaux à la fois fondamentaux et appliqués. Certains obstacles liés à la grande fragilité enzymatique de cette molécule ont ensuite conduit à développer des vésicules phospholipidiques cationique (liposomes cationiques) pour permettre leur délivrance à des cellules en culture, avant que n’apparaisse le premier essai clinique ex-vivo au début des années 2000 pour la vaccination thérapeutique en oncologie. En 2018, le premier nanomédicament ARN est approuvé par la FDA et l’EMA pour le traitement d’une polyneuropathie. La mise sur le marché des premiers vaccins ARNm en 2020-2021 résulte donc d'un continuum vertueux entre une recherche fondamentale menée sur le long terme et une extraordinaire application vaccinale.

Ces vaccins ont chaque fois été conçus par des startups, très proches du monde universitaire en bénéficiant de l’effet « cluster » et de la culture scientifique de grands centres de recherche. Ils représentent incontestablement une révolution scientifique qui a permis de lever deux freins pour leur application clinique : la construction de l’ARNm et sa délivrance aux cellules immunocompétentes sous forme de nanoparticules.

« Les tests Covid-19 : passé, présent et futur »

Liliane Grangeot-Keros, Secrétaire Perpétuelle de l’Académie nationale de Pharmacie

Diapositives présentées

Vidéo de la présentation

Fin 2019, la Chine annonçait les premiers cas d’une maladie inconnue jusqu’à lors liée à un coronavirus qui se distinguait des autre coronavirus humains, le SARS-CoV-2. Grâce au séquençage du virus publié dès janvier 2020, les premiers tests diagnostiques faisaient leur apparition. Ainsi, en  France, le  3 avril 2020, le Ministère des solidarités et de la santé publiait la liste des 7 tests RT-PCR validés par le CNR (Centre national de référence) et des 32 tests marqués CE, pour le dépistage du SARS-CoV-2.

Où en est-on en novembre 2021 ?

La technique de choix pour faire le diagnostic d’une infection à SARS-CoV-2 repose toujours sur la détection de l’ARN viral par RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé. Cependant, en raison des difficultés inhérentes à ce type de prélèvement, d’autres modalités ont été proposées : prélèvements salivaires, oropharyngés, nasaux. De la même façon, pour simplifier et surtout pour accélérer le rendu des résultats des alternatives au dépistage de l’ARN viral par RT-PCR ont été développées. Ces tests reposent soit sur la détection de l’ARN viral (RT-LAMP, TMA…) soit sur la détection des antigènes viraux. Des tests basés sur la technique CRISPR-Cas sont en cours de développement.

En se basant sur les résultats des études effectués pour évaluer les performances des différents types de prélèvements et des différents tests proposés pour faire le diagnostic de la Covid-19, les autorités sanitaires ont proposé des stratégies alternatives de dépistage de l’infection à SARS-CoV-2. Nous passerons en revue ces différentes stratégies qui évoluent en fonction des connaissances.

La sérologie (recherche d’anticorps), quant à elle, a aussi sa place dans le contexte de la Covid-19, que ce soit pour faire le diagnostic d’une infection à SARS-CoV-2 (diagnostic différé chez les patients symptomatiques en l’absence de RT-PCR ou en cas de résultat négatif de celle-ci) ou pour évaluer l’immunité après infection ou vaccination. Une connaissance précise de la cible des anticorps dépistés est un point capital à prendre en considération pour interpréter valablement ces sérologies. Un des challenges de la sérologie est d’évaluer la protection induite par l’immunité humorale, c'est-à-dire de détecter des anticorps neutralisants. Il y a encore peu de temps, ces anticorps étaient uniquement détectés par culture, technique difficile à réaliser en dehors de laboratoires spécialisés. Très récemment, des techniques immunoenzymatiques, simples à effectuer, permettant de ne mettre en évidence que les anticorps neutralisants, ont été mises au point.

Ce résumé permet d’appréhender le chemin parcouru dans le domaine des tests Covid-19 depuis la découverte du SARS-CoV-2, il y a moins de deux ans. De nombreux tests ont été développés, aussi bien pour effectuer le diagnostic de l’infection que pour apprécier l’immunité post-infectieuse ou post-vaccinale ou encore, pour surveiller l’apparition de nouveaux variants. L’utilisation massive de ces tests a montré qu’ils ont été et demeurent un outil essentiel pour lutter contre la pandémie Covid-19.


Vidéo de présentation de M. Christian Brechot


Séance non publique - Présentation du Palmarès des Prix 2021

Clôture par le Président, Gilles Aulagner

 

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