Séance académique

Compte rendu et diapositives présentées
QUESTIONS D'ACTUALITÉ

"Réflexions sur l'évolution des Pharmaciens industriels", Frédéric BASSI

"Prévention en pharmacie: quelles attentes pour les étudiants", ANEPF

EXPOSÉS

"Mutations et défis des politiques d'innovation", Alain BERETZ

"Comment améliorer l'acceptabilité vaccinale ?", Odile LAUNAY

"Éducation thérapeutique, rôle du pharmacien d'officine dans la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques (ex. : diabète type II)", Mimoun FREDI

"Le rôle du conseil scientifique dans les politiques européennes", Johannes KLUMPERS

COMMUNICATIONS

"L'intoxication au GHB/GBL : nouveaux modes de consommation", Laurence LABAT

"Implication du pharmacien d'officine dans son exercice professionnel", Anne-Sophie MALACHANE

 

Séance académique

Mercredi 19 juin 2019 à 14 h 00

 

 

1- Activités administratives de l’Académie

Approbation du compte rendu de la séance du 15 mai 2019

Informations de la Présidente

Lecture de la correspondance et informations du Secrétaire Perpétuel

2- Travaux scientifiques & professionnels

2.1 Question d’actualité 

« Réflexions sur l’évolution des Pharmaciens industriels »

Frédéric Bassi, Pharmacien Responsable, Président du Conseil central Section B de l’Ordre des Pharmaciens, membre de l’Académie nationale de Pharmacie

Diapositives présentées

Face au constat d’importantes évolutions de l’écosystème dans lequel évoluent les pharmaciens industriels, le Conseil Central de la Section B de l’Ordre des Pharmaciens a engagé une réflexion structurée pour comprendre ces évolutions et leurs conséquences sur la place des pharmaciens industriels dans les entreprises. Cette démarche a mis en avant 22 tendances principales de l’écosystème, représentant 6 grandes thématiques et a identifié les actions et évolutions à mettre en œuvre pour permettre aux pharmaciens industriels d’exercer au mieux leur rôle dans le futur, au sein de leurs entreprises et vis-à-vis de la santé publique.

En plus de solutions rapides à mettre en œuvre et permettant d’expliquer et de soutenir les pharmaciens industriels dans leur métier de tous les jours, trois sujets principaux sous forme de chantiers d’approfondissement vont contribuer à répondre à la question centrale du projet, à savoir : comment positionner le pharmacien industriel (1) au regard du statut de son entreprise, (2) en termes de compétences, (3) dans ses relations avec les autorités, de manière à mieux répondre aux défis qui se poseront à cette profession dans le futur, au sein de leurs entreprises et vis-à-vis de la santé publique.

Le Chantier 1 : clarifier les notions d’entité Exploitante et de Représentant Local, et s’assurer qu’elles partagent les mêmes finalités et le Chantier 2 : redéfinir le(s) parcours d’expérience validant l’obtention du statut de Pharmacien Responsable, sont déjà en cours de réflexion avancée avec les autorités de tutelles et pourront déboucher sur des adaptations du Code de la Santé Publique. Le Chantier 3 : définir et mettre en œuvre des interactions et rencontres régulières avec les autorités, est quant à lui prévu pour septembre 2019

En conclusion, qu’ils s’agissent de changements dans les pratiques, de solutions rapides ou de recommandations issues des chantiers d’approfondissement, ces évolutions sont nécessaires pour assurer nos missions de santé publique, conserver l’attractivité et la valeur de la fonction de pharmacien industriel et asseoir notre légitimité au niveau européen.

In the face of important developments in the ecosystem in which industrial pharmacists operate, the Central Council of Section B of the Order of Pharmacist has undertaken a structured reflection to understand these developments and their consequences on the place of industrial pharmacists in their enterprise. This approach highlighted 22 main trends in the ecosystem, representing 6 major themes and identified actions and changes to be implemented to enable industrial pharmacists to exercise their role better in the future, within their companies and vis-à-vis public health.

In addition to Quick Win, which is quick to implement and allows industrial pharmacists to be explained and supported in their everyday job, three main topics in the form of a deepening project will contribute to answering the central question of project: how to position the industrial pharmacist (1) in relation to the status of his company, (2) in terms of skills, (3) in his relations with the authorities, so as to better respond to the challenges that will arise in the future, within their companies and vis-à-vis public health?

Project 1: Clarify the notions of Operator “Exploitant” entity and Local Representative, and make sure that they share the same objectives and the Project 2: Redefining the experience path (s) validating obtaining the status of Chief Pharmaceutical Officer, are already being discussed with the supervisory authorities and may lead to adaptations of the Public Health Code. Project 3: Defining and Implementing Regular Interactions and Meetings with Authorities is scheduled for September 2019

In conclusion, whether they are changes in practices, "Quick Win" or recommendations from deepening projects, these changes are necessary to ensure our public health missions, maintain the attractiveness and value of the function of industrial pharmacist and establish our legitimacy at European level.

« Prévention en pharmacie : quelles attentes pour les étudiants ? »

ANEPF

Diapositives présentées

L'Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France, en collaboration avec l'Académie Nationale de Pharmacie, a réalisé un sondage concernant la vaccination et la prévention en officine. Cette intervention a pour objectif de présenter les résultats et analyses de cette enquête, afin d'illustrer les attentes des étudiants en pharmacie et leur vision de l'avenir de la profession

2.3 Exposés 

« Mutations et défis des politiques d’innovation »

Alain Beretz, Professeur à l’université de Strasbourg, ancien Président de l’Unistra, ex Directeur général de la recherche et de l’innovation

Diapositives présentées

L’innovation est une source essentielle de création de valeur, de bien-être et de progrès. Les universités et la recherche sont bien évidemment au cœur de cette démarche d’innovation. Mais aujourd’hui la France marque le pas, et sa capacité d’innovation n’est plus à la hauteur de son potentiel créatif. Comment faire en sorte que les retombées économiques et sociétales de la recherche soient comparables à celles obtenues dans d’autres régions ? Comment renforcer cette dynamique sans rendre encore plus complexe le millefeuille administratif et règlementaire ? Les suggestions ne manquent pas, puisque pas moins de 14 rapports sur le sujet ont été commandés depuis 2017 ! Cet exposé se contentera d’en résumer quelques conclusions.

On ne peut plus se satisfaire d’un concept séquentiel d’une « chaine de l’innovation » linéaire qui va de la découverte jusqu’à son application économique, même si cela permet de rappeler qu’une chaîne n’est aussi solide que son maillon le plus faible. L’innovation est un système complexe dont toutes les règles et tous les acteurs interagissent ; l’analogie avec un écosystème pourra être discutée.

Il faut tenir compte de la grande diversification de l’innovation (de la classique « deep tech » aux innovations d’usage) et de sa mondialisation. Les outils purement disciplinaires ou à périmètre géographique restreint n’ont plus leur place. L’investissement privé doit mieux prendre le relais de la puissance publique. Il semble aussi essentiel de développer une culture de l’échec, trop souvent ressenti en France comme une valeur négative. Diverses mesures possibles seront discutées, mais trois mots-clés s’imposent à toutes : organiser, faciliter, simplifier. On rappellera aussi que tout système d’innovation doit se développer sur des temps longs, tout en améliorant sa réactivité et sa souplesse.

On rappellera enfin « l’utilité du savoir inutile », c’est-à-dire l’importance dans toute politique d’innovation du soutien à la recherche non finalisée. La principale source d’innovations et de découvertes restera les femmes et les hommes qui les portent, d’où la nécessité d’une attention toute particulière à porter à la formation et à la gestion des carrières ; il faut redonner à nos diplômés et à nos chercheurs non seulement des outils plus performants, mais surtout le goût d’entreprendre et la soif d’inventer.

« Comment améliorer l’acceptabilité vaccinale ? »

Odile Launay, Coordinatrice du CIC Cochin Pasteur – Hôpital Cochin - Université de Paris

Diapositives présentées

Alors que plus de quarante-deux pour cent des français doutent sur la sécurité des vaccins, la France comme beaucoup d’autres pays, est confrontée à la résurgence de la rougeole. Parmi les recommandations faites en novembre 2016 par le Comité d’orientation de la conférence citoyenne sur la vaccination, l’obligation vaccinale étendue à 11 vaccins a été mise en place pour les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018. Cette recommandation phare s’inscrit dans un ensemble de recommandations devant être considéré comme un tout dont chaque composante apparaît indispensable à la réalisation des objectifs visés : rétablir la confiance dans la vaccination et augmenter la couverture vaccinale. Près de 18 mois après la mise en place de ces obligations, les premiers résultats en termes de couverture vaccinale sont encourageants. D’autres recommandations du Comité, parmi lesquelles : développer des systèmes d’information et la génération de données ; simplifier le parcours vaccinal et multiplier les opportunités de vaccination ; développer la formation des professionnels de santé ; apprendre les vaccins à l’école ; utiliser l’Entretien Motivationnel en intervention éducative ; entreprendre des initiatives locales ; améliorer l’approvisionnement et communiquer sur la valeur des vaccins font ou feront l’objet d’initiatives concrètes. Ces différentes actions doivent permettre d’améliorer l’acceptabilité vaccinale, la couverture vaccinale et à terme la levée de l’obligation.

« Éducation thérapeutique, rôle du pharmacien d’officine dans la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques (ex. : diabète type II) »

Mimoun Fredi, Pharmacien d’officine, Membre de l’Association Française de diffusion de l’Entretien Motivationnelle, Membre de la Société Francophone du Diabète

Diapositives présentées

Depuis une vingtaine d’années, nous assistons à une pandémie de maladies métaboliques (diabète, HTA, dyslipidémies, obésité) et de maladies immunitaires (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, lupus..).

Parallèlement, la médecine a vécu un développement fulgurant, tant sur le plan diagnostique que thérapeutique. Force est de constater que malgré ces progrès, la prise en charge des maladies chroniques reste insuffisante.

Quelles sont les raisons qui expliquent qu’on ne parvient pas à équilibrer un diabétique ? Pourquoi n’arrive-t-on pas à stabiliser une hypertension artérielle ? Quand nos asthmatiques retrouveront-ils un souffle normal, sans crise d’asthme, souvent à l’origine d’hospitalisations coûteuses ?

Ces vingt dernières années, de nouvelles approches thérapeutiques, en lien avec les sciences humaines, se sont développées pour comprendre, et éventuellement combler, les déficits de l’approche classique de dispensation de soins chez les patients atteints de maladies chroniques. Parmi celles-ci, deux concepts, que sont l’éducation thérapeutique et l’entretien motivationnel, reposent sur une approche globale du patient, tant sur le plan médical que sur le plan psychosocial.

Qu’est-ce l’éducation thérapeutique ? Quels sont ses fondements ? Quels sont ses domaines d’application ? Comment peut-on l’intégrer dans la pratique officinale, en lien avec les autres professionnels de la santé ?

For twenty years, we have been witnessing a pandemic of metabolic diseases (diabetes, high blood pressure, dyslipidemia, obesity) and immune diseases (rheumatoid arthritis, ankylosing spondylitis, lupus ...).

At the same time, medicine has developed tremendously, both diagnostically and therapeutically. It is clear that despite these advances, the management of chronic diseases remains insufficient. What are the reasons for failing to balance a diabetic? Why cannot we stabilize high blood pressure? When will our asthmatics regain normal breathing, without an asthma attack, which is often the cause of expensive hospitalizations? Over the last twenty years, new therapeutic approaches, in connection with the human sciences, have developed to understand, and eventually fill, the deficits of the traditional approach to the provision of care in patients with chronic diseases. Among these, two concepts, therapeutic patient education and motivational interview are based on a global approach, both medically and psychosocially. What is therapeutic patient education? What are its foundations? What are its scope of application? How can it be integrated into community pharmacy practice, in conjunction with other health professionals?

« Le rôle du conseil scientifique dans les politiques européennes »

Johannes Klumpers, Chef d’unité « conseillers scientifiques en chef – MCS, GEE », Direction générale de la recherche et de l’innovation, Commission Européenne

Diapositives présentées

L’auteur trace le paysage du conseil scientifique dans le monde et en Europe et distingue différents groupes recevant et utilisant du conseil scientifique dont l’industrie, les citoyens, les administrations publiques où les décideurs politiques. En outre le conseil scientifique nécessaire à la bonne gestion de crises (sanitaires, catastrophes naturelles ou autres) est produit de façon différente des conseils scientifiques réguliers et doit tenir compte de ses propres défis.

Des éléments de conseil scientifique présents à la Commission Européenne sont ensuite présentés y compris le groupe des conseillers scientifiques en chef et sa collaboration avec les académies européennes de sciences et de sciences sociales et humaines.

L’exemple de la récente opinion scientifique (https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/research_and_innovation/groups/sam/ec_rtd_sam-mnp-opinion_042019.pdf) concernant les risques environnementaux et sanitaires de la pollution micro-plastique est utilisé pour décrire plus en détail la collaboration entre le groupe des conseillers scientifiques et les académies.

D’autres opinions scientifiques du groupe sont brièvement présentés avant de terminer par des réflexions sur les possibilités d’améliorer le conseil scientifique aux décideurs politiques.

The author describes the landscape of science advice worldwide and in Europe. Different groups receive and use science advice, among them industry, citizens, public administrations or policy makers. Science advice for crisis situations (health crises, natural disasters or others) differs from regular science advice in the way how it is produced and also presents different challenges.

Different science advice elements of the European Commission are presented including the Group of Chief Scientific Advisors and its collaboration with the European science academies.

Using the example of the recent scientific opinion on environmental and health risks of microplastic pollution the collaboration between the science academies and the Group of Chief Scientific Advisors is described.

Other scientific opinions of the Group are briefly presented. Finally, thoughts are offered on how science advice to policy makers can be further improved.

2.4 Communication 

« L’intoxication au GHB/GBL : nouveaux modes de consommation »

Laurence Labat, Faculté de Pharmacie (Université de Paris) - UMRS-1144 - Laboratoire de Toxicologie Biologique (Lariboisière, APHP), présentée par la 1ère section

Diapositives présentées

Le GHB ou gamma-hydroxybutyrate, neurotransmetteur endogène, a été synthétisé pour être utilisé comme anesthésique ou dans le traitement de la narcolepsie. Il a été cependant détourné à des fins récréatives dans des cas de soumission chimique dans les années 90. Plus récemment, de nouveaux modes de consommation sont décrits dans le cadre d’une utilisation festive sous forme de GHB/GBL. Le GHB, incolore et inodore et le GBL, solvant industriel incolore précurseur du GHB, sont facilement transportables sous forme de « doses » par les usagers dans les établissements festifs ou dans le cadre privé du chemsex en s’inscrivant dans une recherche d’endurance et de performance sexuelle. Une augmentation récente de l’intérêt que porte la population autour du GHB/GBL, alternative festive au MDMA ou à la cocaïne, est observée depuis la fin de l’année 2017 en particulier à Paris.

Lorsque des petites doses (de l’ordre de 20 à 30 mg/kg chez l’homme) sont consommées, les effets observés sont l’euphorie, la désinhibition et la somnolence. Des doses plus élevées entrainent des effets sédatifs, la perte de mémoire ainsi que des états comateux.  Des décès sont également décrits avec une dépression cardiovasculaire et respiratoire.

De nombreuses méthodes chromatographiques couplées à de la spectrométrie de masse sont utilisées dans les laboratoires de toxicologie en clinique ou en médicolégale, permettant l’identification et le dosage du GHB/GBL dans les différents milieux biologiques (plasma, sang, urine, tissus et matrices alternatives : cheveux, salive, sueur, spots de sang séché...). Dans un contexte de nouvelle consommation de GHB/GBL à Paris, il apparait alors important de mettre en place une méthode de dosage enzymatique rapide dans un laboratoire fonctionnant dans un contexte d’urgence 24/24 en milieu hospitalier.

Sur la période entre octobre 2017 et mai 2018, 30 cas d’intoxications au GHB/GBL ont été observés sur l’hôpital Lariboisière. Ce sont en majorité des hommes (plus de 80%), avec une médiane d’âge de 29 ans, consommateurs dans des contextes festifs (> 52%) et multiconsommateurs (plus de 40% consommateur de cocaïne et près de 30% de MDMA et d’amphétamines). Un cas de décès a été observé non imputé au tableau toxicologique.

En 2019, ce test enzymatique aide à  la prise en charge rapide de ce nouveau mode de consommation GHB/GBL dans un cadre festif avec des concentrations plasmatiques observées souvent très élevées (30 à 679 mg/L). Ces résultats descriptifs permettent de compléter les premières données décrites sur ce phénomène par l’OFDT, l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies.

« Implication du pharmacien d’officine dans son exercice professionnel »

Anne-Sophie Malachane, Pharmacien d’officine, présentée par la 5ème section

Diapositives présentées

Au cours de son exercice, le Pharmacien d’officine peut et doit s’engager dans des axes de Santé Publique : il se fait ainsi le relai d’une politique nationale de plus en plus impliquée dans la prévention. Son rôle est aussi de trouver et montrer les besoins que le pharmacien ressent importants pour ses patients. Il deviendra ainsi un acteur incontournable de Santé Publique reconnu par tous : tant pas ses patients que par ses autorités de tutelle, qu’elles soient institutionnelles ou politiques.

Exerçant en officine depuis plus de 25 ans, trois secteurs me semblent demander une mobilisation des pharmaciens d’officine :

- La vaccination : comment se faire les bons relais d’une politique nationale volontariste ? En essayant de mobiliser les ressources locales, qu’elles soient politiques, institutionnelles, hospitalières ou libérales. À ce titre, notre collectif « Immuniser-Lyon » et son grand frère « Territoires et vaccination » sont un bel exemple de partenariat publique-privé où le Pharmacien a toute sa place

- La maladie psychique : comment mieux s’impliquer lors de la délivrance d’ordonnances hospitalières et se faire un vrai relai du suivi en ambulatoire ? : Exemple d’un projet qui essaye de se mettre en place à Bron : créer un lien privilégié entre  la pharmacie de l’hôpital psychiatrique (Vinatier) et les pharmaciens de notre ville.

- La qualification en oncologie : participation de pharmaciens en exercice à l’élaboration d’un DU qui se crée à la faculté de Lyon spécifiquement dédié aux pharmaciens d’officine : partage avec le professeur en charge de ce DU autour de la maquette de l’enseignement et mise en avant des expériences « terrain » notamment éléments utiles à donner aux patients, questions à poser et questions que se posent les patients.

Clôture par la Présidente, Christiane Garbay

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