DICTIONNAIRE ELECTRONIQUE DE L'ACADEMIE NATIONALE DE PHARMACIE
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Désormais, trois fois dans l'année (1er décembre, 1er mars et 1er juillet), vous pourrez retrouver la liste des nouvelles entrées du Dictionnaire numérique, sous la rubrique "Les académiciens écrivent", sur le site public de l'Académie nationale de Pharmacie.
Dans ce cadre, les entrées des trois derniers mois sont désormais disponibles : https://www.acadpharm.org/publications/les-academiciens-ecrivent.php?id_doc=5032&rub=22&rb1=50 Mot de la semaine: Objets connectés
Anglais : connected objects, connected devices
Espagnol : dispositivos conectadosen
Allemand : verbundenen Objekte
Étymologie : latin objectum ce qui est placé devant, du verbe objĭcĕre jeter devant, exposer, reprocher, objecter, et cōnectĕre attacher ensemble, former par liaison
n.m.pl. Tout instrument, appareil, équipement, matière, produit ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les accessoires et logiciels, doté de capteurs et de systèmes de connectivité, communiquant via un réseau et permettant de récupérer, stocker, transférer et traiter, sans discontinuité entre les mondes physiques et virtuels, les données s’y rattachant.
Le domaine de la santé se caractérise par la diversité des objets connectés : balances connectées avec impédancemètres (calcul de l’indice de masse corporelle, masse musculaire et graisseuse…), cuillère connectée (pour atténuer les effets de la maladie de Parkinson), anneau capteur de fertilité, miniscanner pour femme enceinte (relié à un ordiphone), E-gélule embarquée (température gastro-intestinale), tensiomètre connecté, pilulier électronique, seringues connectées pour les diabétiques (mesure de glycémie), pompes à insuline avec lecteur de glycémie connecté, appareils connectés d’encadrement des activités sportives, etc...
En l’absence de définition juridique spécifique, les objets connectés à finalité sanitaire relèvent pour la plupart du statut des dispositifs médicaux (article L. 5211-1 du code de la santé publique). Le traitement et l’hébergement de données de santé à caractère personnel au moyen de ces systèmes impliquent le consentement de la personne concernée, le respect de sa vie privée et la confidentialité des informations transmises. Le secret couvrant l’ensemble de ces informations s'impose à tout professionnel de santé, ainsi qu'à tous les professionnels intervenant dans le système de santé (article L. 1110-4 du code de la santé publique). Les traitements de données de santé à caractère personnel doivent être réalisés dans le respect des dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés (article L.1111-8 du code de la santé publique).
La télémédecine, forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l'information et de la communication, et notamment certains objets connectés, est également définie et encadrée par le code de la santé publique (articles L. 6316-1 et R. 6316-1 à R. 5316-11). Les actes de télémédecine doivent être réalisés avec le consentement libre et éclairé du patient qui peut être exprimé par voie électronique.
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Lettre scientifique n°67 (extrait)
Larotrectinib: la première ATU de cohorte accordée par l’ANSM dans une indication fondée sur un évènement moléculaire.
La Commission d’évaluation initiale du rapport entre les bénéfices et les risques, réunie le 31 janvier 2019 à l’ANSM, s'est prononcée en faveur de la demande d’Autorisation temporaire d’utilisation de cohorte (ATUc) pour le larotrectinib, dans l’indication du traitement des patients adultes et pédiatriques atteints de tumeurs solides localement avancées ou métastatiques présentant une fusion NTRK (Neurotrophic Tyrosine Receptor Kinase) réfractaires aux traitements standards ou en l’absence d’alternative thérapeutique appropriée.
Il s'agit de la première demande d’ATUc dont l’indication est fondée sur un événement moléculaire (fusion du gène NTRK), donc indépendante de l’organe ou du tissu où siège la tumeur. Le larotrectinib a obtenu une AMM aux Etats-Unis en novembre 2018, agit en bloquant sélectivement les protéines TRK. En Europe, une demande d’AMM en procédure européenne centralisée est en cours d’instruction dans le cadre de la procédure d’évaluation accélérée. La délivrance de cette ATUc permet, dans l’attente de l’AMM, d’accélérer l’accès aux patients à cette thérapeutique innovante.
Voir la totalité de la lettre 67
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